Afin de prendre une décision en toute connaissance de cause, vous devez être informé du déroulement, des suites normalement prévisibles de l’intervention mais aussi des risques encourus.
Afin de prendre une décision en toute connaissance de cause, vous devez être informé du déroulement, des suites normalement prévisibles de l’intervention mais aussi des risques encourus et notamment des principales complications comparativement à l’évolution spontanée de votre maladie.
La vésicule biliaire est un petit organe situé sous le foie, du côté droit de l'abdomen. Elle est reliée au foie par des canaux biliaires et a pour rôle de stocker la bile produite par le foie, avant de la libérer dans l'intestin grêle pour faciliter la digestion des graisses. La bile est un liquide jaune-vert composé de bilirubine, de sels biliaires, de cholestérol et d'autres substances. La vésicule biliaire est donc un organe important du système digestif qui contribue à la digestion et à l'absorption des nutriments.
Les pathologies de la vésicule biliaire sont principalement liées aux calculs biliaires, à la cholécystite et à l'obstruction de la voie biliaire. Les calculs biliaires sont des formations solides qui se forment dans la vésicule biliaire, principalement composées de cholestérol et de bilirubine. Ils peuvent obstruer la voie biliaire, provoquant une douleur intense dans la partie supérieure droite de l'abdomen, des nausées et des vomissements.
La cholécystite est une inflammation de la vésicule biliaire qui peut être aiguë ou chronique. Les symptômes incluent des douleurs abdominales, de la fièvre et des nausées.
L'obstruction de la voie biliaire peut être causée par des calculs biliaires ou d'autres problèmes tels que des tumeurs ou des cicatrices. Elle peut entraîner une jaunisse, des douleurs abdominales et des nausées.
La cholécystectomie est une intervention chirurgicale consistant en l'ablation de la vésicule biliaire. Elle este réalisée par voie laparoscopique, qui implique l'insertion d'un laparoscope (un petit tube équipé d'une caméra) et d'instruments chirurgicaux à travers de petites incisions dans l'abdomen. La laparotomie reste exceptionnelle, souvent en cas de cholécystite aiguë compliquée.
Principes généraux de la technique :
A noter que la cholangiographie se réalise sous scopie à l’aide d’un appareil qui produit des rayons X. Si vous êtes une femme en âge de procréer sans contraception, un test de grossesse pourra vous être demandé.
En cas de coelioscopie, il peut exister des douleurs aux épaules pendant 24 à 72 h en rapports avec le gaz carbonique utilisé pour gonfler l’abdomen. Ceci n’est pas une complication mais une suite attendue de l’intervention, comme les douleurs au niveau des orifices (petits trous).
En cas de laparotomie, il peut exister des douleurs en regard de la cicatrice ou une ecchymose, pendant quelques jours.
Votre chirurgien vous prescrira des antalgiques pour y faire face.
Complications pendant l’intervention
• Blessure des organes de voisinage
Les organes voisins sont le foie, les voies biliaires, les vaisseaux (artère hépatique, veine porte, veine cave), le tube digestif. Ces lésions peuvent être favorisées par la complexité de l’intervention ou par une anatomie atypique.
• Hémorragie
Une hémorragie peut intervenir pendant l’intervention. Sa maitrise peut amener le chirurgien à modifier le déroulement de l’opération pour réparer le vaisseau endommagé. Une transfusion peut être nécessaire.
• Plaie de la voie biliaire
La plaie de la voie biliaire est une complication rare mais potentiellement grave qui peut survenir lors d'une cholécystectomie. Elle se produit lorsque la voie biliaire, le canal qui transporte la bile depuis le foie jusqu'au tube digestif, est accidentellement sectionnée, perforée ou endommagée pendant l'intervention chirurgicale. Cela peut entraîner une fuite de bile dans l'abdomen, ce qui peut provoquer une inflammation, une infection et d'autres complications. Les symptômes d'une plaie de la voie biliaire peuvent inclure des douleurs abdominales, de la fièvre, des nausées, des vomissements et une jaunisse. Cette complication est plus fréquente lors de cholécystectomies compliquées. Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide sont essentiels pour éviter des complications graves telles que la septicémie ou une insuffisance hépatique. En cas de suspicion de plaie de la voie biliaire, une intervention chirurgicale urgente peut être nécessaire pour réparer la voie biliaire et contrôler la fuite de bile.
Complications à distance
• Infection
Malgré les précautions d’asepsie et les antibiotiques administrés préventivement au début de l’opération, une infection peut survenir. Son traitement sera adapté à son type, superficiel ou profond et sa sévérité : antibiotiques, évacuation par réouverture de la plaie, ponction radiologique ou reprise chirurgicale.
• Hématome
Malgré une opération sans incident, un saignement peut apparaitre dans les jours qui suivent. Ils peuvent être à l’origine d’hématomes ou imposer une transfusion, une réintervention ou une réouverture de la plaie.
• Phlébite, embolie
Une phlébite, définie par l'apparition d'un caillot dans une veine profonde, voire une embolie pulmonaire définie par la migration d'un tel caillot dans les poumons, sont des complications rares. Dans certain cas, un traitement anticoagulant préventif et l’utilisation de contentions veineuses (bas de contention) seront nécessaires.
• Complication nerveuse
Des lésions nerveuses peuvent survenir lors de la procédure chirurgicale avec des séquelles fonctionnelles. Des compressions nerveuses peuvent survenir en lien avec la position du patient pendant l’intervention. Une compression des nerfs peut entraîner une paralysie temporaire ou définitive de certains muscles. Ces lésions disparaissent en général, en quelques semaines, sans séquelle. Des examens de diagnostic (électromyogramme) et des séances de kinésithérapie peuvent être envisagées pour faciliter la récupération.
• Diarrhées
Les diarrhées après une cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire) peuvent être un effet secondaire assez fréquent de l'intervention chirurgicale. En effet, la vésicule biliaire a pour fonction de stocker et de libérer la bile produite par le foie pour aider à la digestion des graisses. Après l'ablation de la vésicule biliaire, le foie produit toujours de la bile, mais elle est alors évacuée directement dans l'intestin. Cette nouvelle circulation de la bile peut causer des diarrhées chez certains patients. Cependant, il est important de noter que toutes les personnes ne développent pas des diarrhées après une cholécystectomie, et que la durée et la gravité des symptômes peuvent varier d'un individu à l'autre. Dans la plupart des cas, les diarrhées post-cholécystectomie sont temporaires et peuvent être traitées par des modifications alimentaires et l'utilisation de médicaments tels que les chélateurs d'acides biliaires.
Après votre retour au domicile, la survenue de certains signes que vous jugez anormaux doivent vous conduire à contacter votre chirurgien sans attendre la consultation postopératoire : essoufflement, douleurs abdominales aigues ou intenses, fièvre, douleurs sur les cicatrices, vomissements, absence de transit.
L'hospitalisation est en générale sur la journée en chirurgie ambulatoire pour une cholécystectomie programmée. En cas d’urgence (cholécystite), l’hospitalisation peut être prolongée de quelques jours.
Les douleurs disparaissent en une semaine, les cicatrices de coelioscopie en une quinzaine de jour. Généralement, elles sont recouvertes de colle ce qui autorise les douches (pas de bain ou de baignade pendant 3 semaines).
Il ne faut pas porter de charges lourdes pendant 1 mois.
A 1 mois, votre chirurgien vous recevra pour vérifier l’efficacité du geste chirurgical et l’absence de complications. Il n’y aura pas de surveillance particulière par la suite.
Encollage cutané
Sur la cicatrice, il y aura de la colle. Cette colle sert de pansement imperméable, ce qui vous permet de prendre votre douche mais pas de bain ou de piscine. Les fils sont cachés en dessous et se dégraderont tout seuls dans les trois mois. Au bout de 15 jours, si vous constatez qu’il reste des dépôts de colle, vous pourrez les enlever en frottant sous la douche.
Après disparition de la colle, si la cicatrice est bien fermée, vous pourrez masser votre cicatrice. Ce massage se fait en pétrissant votre cicatrice énergiquement pendant 5 minutes, 3 à 4 fois par jour, avec la crème cicatrisante prescrite. C’est surtout l’action mécanique de votre massage qui compte.
Dans de très rare cas, une allergie à la colle dermique peut survenir. Il faut alors nettoyer la plaie avec du sérum physiologique en enlevant la colle. La plaie étant refermée par des points sous la peau, elle ne se rouvrira pas. Vous n’aurez qu’à poser un pansement propre dessus tous les jours jusqu’à cicatrisation complète.
NB : Ces explications ne peuvent être exhaustives et votre médecin traitant a également été informé des propositions thérapeutiques qui vous ont été faites. Le chirurgien et le médecin anesthésiste restent à votre entière disposition pour vous fournir tout renseignement complémentaire sur tel ou tel point particulier que vous auriez insuffisamment compris et que vous souhaitez faire préciser.